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René François Armand (Sully) Prudhomme, poeta y ensayista francés, ganador del primer Premio Nobel de Literatura en 1901. Nació en París, Francia, el 16 de marzo de 1839 y murió en Châtenay-Malabry, Francia, el 6 de septiembre de 1907, seis años después de haber recibido el Nobel.
Perdió a su padre cuando tenía dos años y se crió en la casa de su tío, adonde se había trasladado su madre al quedarse viuda. Su padre se llamaba Sully y a este nombre sumó el apellido y pasó a ser conocido como Sully Prudhmme.
En su etapa escolar, estuvo muy interesado por la literatura clásica y las matemáticas-, pero un trastorno ocular grave lo obligó a abandonar sus planes de estudios de ingeniería y pensó seriamente en entrar en la orden de los Dominicos. Después de graduarse en el Liceo Bonaparte, trabajó para la empresa industrial Scheneider-Creuzot. Estudió derecho y en 1860 estuvo un tiempo trabajando en la oficina de un notario. Tras sufrir un desengaño amoroso -hecho quizá por el que se mantuvo soltero toda su vida- se concentró en sus estudios de filosofía y en escribir poesía. En sus primeros intentos poéticos, recibió el apoyo del poeta Leconte de Lisle; aunque bien este poeta tuvo claro que su protegido no era fiel a los ideales de la poesía clásica, sino que prefería expresar sus sentimientos interiores. Publicó su primer libro de poemas a los 26 años obteniendo muy buena acogida por parte del público. Esta primera publicación contenía su poema más conocido, “El jarrón roto”.
En 1866, Sully prudhomme se convirtió en uno de los colaboradores de la antología “Le Parnasse Contemporain”.
En su afán por conseguir la expresión directa y simple, influyó en él profundamente la obra del poeta romano y filósofo Lucrecio ()99-55 a.C.). Sully Prudhomme publicó una traducción del primer volumen de Lucrecio Sobre la naturaleza de las cosas (Rerum Natura), junto con el prefacio. Lucrecio defendía en su poema didáctico las doctrinas epicúreas y afirmaba, entre otras cosas, que se debía guiar la vida por los principios de la verdad. Más tarde, Sully Proudhomme expresó su pensamiento filosófico, a veces difícil de entender, a través de la poesía, bajo la forma de diálogo, en su libro “La justicia” (1878).
Cuando estalló la guerra franco-prusiana, se alistó en el ejército y fruto de este hecho es su libro “Impresiones de la guerra”. En ese mismo año mueren su madre, su tío y su tía y el poeta tuvo un derrame cerebral que casi le paralizó la parte inferior del cuerpo, condición ésta contra la que tendría que luchar el resto de su vida.
A pesar del trasfondo melancólico de su poemas y la mirada epicúrea del mundo, fue considerado el poeta de la vida, de la alegría, de la belleza, la energía y la novedad. Como en 1980, recoge Jean-Albert Béde en Columbia Dictionary of Modern Europena Lietratury, sin autoproclamarse mesías como Víctor Hugo ni nihilista, como Leconte de Lisle, levantó la poesía de la penumbra en que la había sumido el pesimismo durante toda una generación y le insufló la creencia de que el camino hacia la felicidad pasa por el dolor, el autosacrificio y el amor fraternal.
En 1881, Sully Proudhomme fue elegido miembro de la Academia Francesa. Durante sus últimos años de vida se vio apartado de toda actividad debido al recrudecimiento de su parálisis. Donó el dinero obtenido por el premio Nóbel a la asociación de escritores franceses para ayudar a los poetas aspirantes con la publicación de su primer libro.
Poemas, Stances Et Poèmes (1865)
Le Vase brisé À Albert Decrais. Le vase où meurt cette verveine D’un coup d’éventail fut fêlé ; Le coup dut effleurer à peine : Aucun bruit ne l’a révélé. Mais la légère meurtrissure, Mordant le cristal chaque jour, D’une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour. Son eau fraîche a fui goutte à goutte, Le suc des fleurs s’est épuisé ; Personne encore ne s’en doute ; N’y touchez pas, il est brisé. Souvent aussi la main qu’on aime, Effleurant le coeur, le meurtrit ; Puis le coeur se fend de lui-même, La fleur de son amour périt ; Toujours intact aux yeux du monde, Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde ; Il est brisé, n’y touchez pas.
La Vie intérieure. Printemps oublié Ce beau printemps qui vient de naître À peine goûté va finir ; Nul de nous n’en fera connaître La grâce aux peuples à venir. Nous n’osons plus parler des roses : Quand nous les chantons, on en rit ; Car des plus adorables choses Le culte est si vieux qu’il périt. Les premiers amants de la terre Ont célébré Mai sans retour, Et les derniers doivent se taire, Plus nouveaux que leur propre amour. Rien de cette saison fragile Ne sera sauvé dans nos vers, Et les cytises de Virgile Ont embaumé tout l’univers. Ah ! frustrés par les anciens hommes, Nous sentons le regret jaloux Qu’ils aient été ce que nous sommes, Qu’ils aient eu nos coeurs avant nous.
POEME Le Joug À la Nuit Choeur Polonais Le Gué Dans la Rue Le Lion L’Amérique Les Voluptés La Parole L’Art Encore L’Ambition La Lutte À Alfred de Musset « Je me croyais poète- »
Rosées À Paul Bouvard. Je rêve, et la pâle rosée Dans les plaines perle sans bruit, Sur le duvet des fleurs posée Par la main fraîche de la nuit. D’où viennent ces tremblantes gouttes ? Il ne pleut pas, le temps est clair ; C’est qu’avant de se former, toutes, Elles étaient déjà dans l’air. D’où viennent mes pleurs ? Toute flamme, Ce soir, est douce au fond des cieux ; C’est que je les avais dans l’âme Avant de les sentir aux yeux. On a dans l’âme une tendresse Où tremblent toutes les douleurs, Et c’est parfois une caresse Qui trouble, et fait germer les pleurs.
L’Imagination J'imagine ! Ainsi je puis faire Un ange sous mon front mortel ! Et qui peut dire en quoi diffère L'être imaginé du réel ? O mon intime Galatée, Qui fais vivre en moi mon amour, Par quelle terre es-tu portée ? De quel soleil prends-tu le jour ? L'air calme autour de moi repose, Et cependant j'entends ta voix, Je te baise, la bouche close, Et, les yeux fermés, je te vois. De quelle impalpable substance Dans mon âme te formes-tu, Toi qui n'as pas la consistance D'une bulle au bout d'un fétu ? Forme pâle et surnaturelle, Quel désir intense faut-il Pour que la trempe corporelle Fixe ton élément subtil, Pour que ta beauté sorte et passe Du ciel idéal au soleil, Parmi les choses de l'espace Qui subsistent dans mon sommeil ? Tu n'es jamais consolidée Comme les formes du dehors... Bien heureux les fous dont l'idée Prend le solide éclat des corps ! Dans l'air ils font passer leurs songes Par une fixe et sombre foi ; Leurs yeux mêmes croient leurs mensonges : Ils sont plus créateurs que moi ! À l’hirondelle Toi qui peux monter solitaire Au ciel, sans gravir les sommets, Et dans les vallons de la terre Descendre sans tomber jamais ; Toi qui, sans te pencher au fleuve Où nous ne puisons qu’à genoux, Peux aller boire avant qu’il pleuve Au nuage trop haut pour nous ; Toi qui pars au déclin des roses Et reviens au nid printanier, Fidèle aux deux meilleures choses, L’indépendance et le foyer ; Comme toi mon âme s’élève Et tout à coup rase le sol, Et suit avec l’aile du rêve Les beaux méandres de ton vol. S’il lui faut aussi des voyages, Il lui faut son nid chaque jour ; Elle a tes deux besoins sauvages : Libre vie, immuable amour. Les Berceaux Après le départ des oiseaux, Les nids abandonnés pourrissent. Que sont devenus nos berceaux ? De leur bois les vers se nourrissent. Le mien traîne au fond des greniers, L'oubli morne et lent le dévore ; Je l'embrasserais volontiers, Car mon enfance y rit encore. C'est là que j'avais nuit et jour, Pour ciel de lit, des yeux de mère Où mon âme épelait l'amour Et ma prunelle la lumière. Sur le coeur d'amis sûrs et bons, Femmes sans tache, sur le vôtre, C'est un berceau que nous rêvons Sous une forme ou sous une autre. Cet instinct de vivre blottis Dure encore à l'âge où nous sommes ; Pourquoi donc, si tôt trop petits, Berceaux, trahissez-vous les hommes ?
El jarro quebrado (fragmento)
» Un jarro de cristal se ha quebrado por un golpe de abanico. El agua se ha ido extinguiendo lentamente como el jugo de las flores. Así también la mano que se ama rozando al corazón le hace una herida, luego se va rompiendo por sí solo y la flor del amor pierde la vida. »
El Poder de la Palabra
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Sus obras:
La verdadera religión según Pascal, ensayo-filosofía (1905)
El problema de las causas finales, ensayo-filosofía (1902)
Estancias y poemas, literatura-poesía (1865)
Impresiones de la guerra, literatura-poesía (1870)
La dicha (título alternativo, La felicidad), literatura-poesía (1888)
La expresión en las Bellas Artes, ensayo-filosofía (1865)
La justicia, literatura-poesía (1878)
Las pruebas, literatura-poesía (1866)
Las soledades, literatura-poesía (1869)
Los destinos, literatura-poesía (1872)
Los vanos afectos, literatura-poesía (1875)
sully prudhomme douceur d’avril
Sully Prudhomme Les amours terrestres
Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu.
Née au siècle où je vis et passant où je passe,
Dans le double infini du temps et de lespace
Tu ne me cherchais point, tu ne mas point élu ;
Moi, pour te joindre ici le jour quil a fallu
Dans le monde éternel je navais point ta trace,
Jignorais ta naissance et le lieu de ta race :
Le sort a donc tout fait, nous navons rien voulu.
Les terrestres amours ne sont quune aventure :
Ton époux à venir et ma femme future
Soupirent vainement, et nous pleurons loin deux ;
Cest lui que tu pressens en moi, qui lui ressemble,
Ce qui mattire en toi, cest elle, et tous les deux
Nous croyons nous aimer en les cherchant ensemble.
SULLY PRUDHOMME – Le vase brisé : Dit par Alain JAHAN
Mara Romero Torres